💡 Retour sur la table ronde « Perceptions à l’égard des dépendances vertes »
Dans le cadre du module de cours Pilotage de projet en milieu complexe, les étudiants de l’ENSGSI sont amenés à travailler sur le sujet de l’entretien des bords de route.
Dans le cadre du cours intitulé « Intelligence collective en milieu complexe », nous lançons un défi aux étudiants de dernière année de l’ENSGSI. Il porte sur la conception de dispositifs de démonstration ayant pour objectif de modifier la perception des acteurs d’un territoire à l’égard des dépendances vertes. Il s’agit de passer d’une vision neutre, voire négative, de ces espaces à une perspective mettant en avant leur fort potentiel écologique, en impliquant activement les acteurs locaux du territoire.
Pour lancer ce module, les étudiants ont animé une table ronde afin de questionner des parties prenantes sur leur expérience. Ainsi, ce mercredi 29 novembre, le Lorraine Fab Living Lab (LF2L) a accueilli Stéphane HARTER (Chef de service Recherche et Développement Pôle Ville Attractive, Citoyenne et Ecologique, Direction Ecologie et Nature à la ville de Nancy), Guillaume Stef (Gestionnaire des espaces verts de la Métropole du Grand Nancy) et Alexis Cornevin (Responsable des régies Espaces Verts et Patrimoine Arboré de la Métropole du Grand Nancy).
Les échanges ont abordé divers sujets liés à la gestion des dépendances vertes et des espaces verts en milieu urbain, avec un accent particulier sur la sensibilisation des parties prenantes. Voici une synthèse des points clés.
Les métropoles publiques et privées expriment le besoin accru d’échanges et de partage de pratiques entre les différentes entités pour améliorer la gestion des espaces verts. La gestion des espaces verts est en constante évolution, avec des approches différenciées selon les caractéristiques de chaque espace. Les perceptions évoluent, par exemple, en laissant l’herbe haute pour favoriser la biodiversité. : des démonstrateurs, tels que des parcelles en fauchage tardif, ont été mis en place, mais les résultats ne sont pas encore disponibles. Pendant le Covid, l’absence d’entretien a suscité des questions, montrant une nouvelle sensibilité à l’écologie.
Les experts reconnaissent la nécessité d’une communication accrue pour expliquer les changements de pratiques, avec des exemples tels que l’évolution réussie au parc Ste Marie. Les jardiniers et agents d’entretien des dépendance vertes peuvent jouer un rôle de médiateurs en expliquant les méthodes lorsqu’ils travaillent dans ces espaces. Cependant, la gestion des bords de route diffère de celle des espaces verts plus traditionnels. Les gestionnaires de bords de route doivent sensibiliser leurs prestataires pour qu’ils relayent l’information sur le terrain. Les riverains et les élus locaux sont identifiés comme des parties prenantes prioritaires, mais le niveau de connaissance des élus sur la biodiversité est parfois limité. Les invités soulignent la nécessité de susciter l’intérêt du public, mais reconnaissent les défis liés à la communication sur des critères nombreux et parfois peu attractifs. A titre d’exemple, la question des déchets et de la pollution est soulevée, avec des interrogations sur la manière de sensibiliser efficacement.
Ces échanges ont mis en lumière la complexité de la gestion des espaces verts urbains, soulignant les défis de communication et l’importance de l’implication de toutes les parties prenantes pour promouvoir des pratiques durables.
Fort de ces échanges, les étudiants ont acquis une conscience aigüe des enjeux liés à la gestion des dépendances vertes. Ils présenteront leurs travaux le 20 décembre 2023 à la Communauté de Communes Terres Touloises, où seront organisés des ateliers de sensibilisation, visant à influencer positivement les perceptions des différentes parties prenantes sur les dépendances vertes.